Un merveilleux dîner aux chandelles avec les enfants

Des jolis moments en photos

Mon mari travaille beaucoup, il rentre tard le soir et sort tôt le matin.
Il ne voit donc quasiment pas les enfants en dehors du week-end.
En parlant avec ma nouvelle amie de Hedera de mon souhait de créer un lien entre les enfants et leur papa, elle m’a avoué rencontrer le même problème chez elle et qu’elle venait d’instaurer un dîner aux chandelles en famille une fois par semaine afin de passer un moment intime et spécial tous ensemble.

J’ai adoré l’idée! C’était complément le genre de délire que je pouvais avoir et je me suis étonnée de ne pas y avoir pensé plus tôt. J’en ai donc discuté avec mon mari (qui commence seulement à s’habituer à mes idées excentriques après 8 ans de mariage) et nous avons convenu (enfin plutôt moi) que le mercredi soir, il essaierait de rentrer entre vers 18h pour que l’on puisse dîner tous ensemble à la lumière des bougies.

Bien entendu, j’étais censée préparer un bon dîner afin de parfaire l’ambiance.
Bien entendu, les enfants étaient censés être douchés et en pyjama avant que papa ne rentre.
Bien entendu, mon mari était censé sortir du boulot vers 17h maximum.Bien entendu, bien entendubien entendu

Sauf que bien entendu… ça ne s’est pas tout à fait déroulé comme prévu…

Le matin, en me réveillant, je me suis rendu compte que la fête de Pourim approchait à grand pas et que je ne m’étais toujours pas occupée des déguisements. J’étais tellement excitée et impatiente à l’idée d’aller me balader avec les enfants parmi les centaines de costumes que je n’ai pas pu me retenir de les y emmener à la sortie de la maternelle sachant pertinemment que ça retarderait toute l‘organisation de la soirée.
En rentrant à la maison, ils ont voulu essayer leurs déguisements. Ils étaient tellement enthousiastes que j’ai fini par céder  au bout de 3 secondes et demi d’hésitation. Ils s’amusaient tellement bien que je n’ai pas eu le cœur à les arracher à leur monde imaginaire pour les mettre à la douche; et j’ai donc décrété que ce soir exceptionnellement ils pourraient aller au lit sans faire de toilette.
Rrrooohh les cradeeesss!!

Puis, mon mari ayant eu une réunion de dernière minute m’a annoncé qu’il ne rentrerait en fin de compte pas avant 21h.

Mon joli programme de femme vertueuse venait de se casser la gueule comme un misérable château de cartes…

Mais ça faisait déjà une semaine que je fantasmais sur ce dîner aux chandelles, je ne pouvais donc pas me résoudre à le reporter à la semaine d’après…
J’ai donc balancé des frites au four à la va-vite et j’ai apporté les chandeliers que j’ai placé sur le bar de la cuisine sous les hurlements de rire de Noam et Eliana qui étaient toujours au salon à essayer tour à tour leur nouveau coussin péteur… Glamour hein…

J’ai allumé les bougeoirs et éteins les lumières.

Ils ont mangé leurs frites au ketchup en s’émerveillant des flammes.
Pour une fois, ils ne sont pas descendus 150 fois de table.
Pour une fois, Noam n’a pas comparé le nombre de frittes reçu avec celui d’Eliana.
Pour une fois, Eliana n’a pas passé son dîner à tirer la langue à Noam et à lui piquer son verre d’eau.

Au lieu de tout cela, on a joué au jeu de  »tu préfères ou tu préfères? », le jeu favori de Noam et moi.
 »Tu préfères aller à l’école en tutu ou avec des ballerines dorées ? »
 »Tu préfères dormir dans de la boue ou dans du sable mouillé ? »
 »Tu préfères avoir de longs poils qui te sortent du nez ou des oreilles ? »
 »Tu préfères manger une soupe de limace ou une salade de fourmis? »
On a pouffé de rire tous ensemble, puis les enfants ont voulu éteindre les bougeoirs en soufflant dessus encore et encore et encore…
 J’ai donc dû les rallumer à peu près 42 fois en tout,  me brûlant 2 doigts et faisant flamber quelques mèche de cheveux.

Il n’y a pas eu de papa, il n’y a pas eu de douche et il n’y pas véritablement eu de repas.
Mais il y avait une maman et ses 2 enfants, des bougeoirs , quelques fous rires, de jolis sourires, et puis des étincelles pleins les yeux….
Et ca a suffit pour que l’on passe une soirée merveilleuse.

Signé: Une mam sans complexes (ou presque!) .