Si tu avais été là...

Lettres à ma maman

Il y a tout juste un an, nous fêtions tes 60 ans au petit restaurant que tu aimais tant, perché tout en haut de la falaise dominant la mer de Hedera.
Tu commençais à t’affaiblir, tu t’essoufflais rapidement, le cancer gagnait sournoisement tes poumons.
Nous devinions alors que ce serait ton dernier anniversaire parmi nous.
Tu étais belle maman, si belle… Divinement belle avec tes cheveux rasés à cause de la chimiothérapie et ton foulard enveloppant tes frêles épaules amaigries par les traitements.
Alors que tes cheveux tombaient, que ton corps s’affaiblissait, et que les traits de ton visage changeaient, je découvrais pour la première fois l’éclat et la délicatesse de tes traits bruts, fins et dernièrement fragiles.
Nous avions tous pris la parole ce soir-là, te déclarant notre admiration face à ta force, ton courage, et ton optimisme sans faille.
Trinquant à ta santé. Santé esquintée, santé terrifiée, santé dépassée, santé oubliée… 

Je t'aime ma Sarah, du plus profond de mon âme...

Lettres à ma maman

 »Va ton chemin, vis à fond tout en gardant cette magnifique famille que tu as créé avec tes rêves et ton regard neuf et frais sur la vie et les relations parentales.
C’est en étant qui tu es que je suis tellement fière de toi.
Je t’ai poussé certes, mais tout était là : le bon terrain, les bonnes graines, je n’ai pas eu à faire beaucoup d’efforts.
Quand je te regarde je suis tellement fière de qui tu es.
De ta sensibilité, de ton grand cœur, de ton désir de bien faire.
J’aurais aimé être ton amie si nous avions eu toutes les deux le même âge »

Vole maman, déploie tes ailes et devient la dimension ultime de toi même. 

Lettres à ma maman

Cela fait maintenant 1 mois que tu t’es envolée vers l’autre rive, mais tu continues malgré cela à m’apporter tant d’enseignements, à me faire ressentir tant de belles choses…
Tu m’as offert de beaux moments maman, de beaux cadeaux. Non pas matériels, mais des présents pour mon âme, qui me nourrissent pour le reste de ma vie.

Tu m’as offert ta première crise d’épilepsie alors que je te conduisais à l’hôpital pour ton traitement des rayons au cerveau.
Oui  »offert », le mot a correctement été choisi.  »Offert », car je l’ai reçu comme un cadeau.
Celui de m’avoir offert ta vulnérabilité, toi qui étais habituellement si forte ; pour me permettre à moi ta fille, d’être là pour toi.
À ce moment-là, entre mes sanglots d’angoisse et de désolation, je me suis sentie comme un récipient robuste et résistant pour te contenir toi, petite chose fragile, qui se fissurait en mon creux.
Merci de m’avoir permis d’être un maillon de l’accompagnement de ta fin de vie. De m’avoir permis de prendre soin de toi, de te cajoler.

Je ressens l’accompagnement de ta fin de vie comme une naissance. 
Comme une naissance, car ce fut un moment de vie magistral, puissant, hors du temps.

À toi maman, mon héroïne imparfaite

Lettres à ma maman

À toi maman.

J’ai passé ma vie à te reprocher tes erreurs, tes loupés, tes maladresses.
À te reprocher d’être qui tu es.
À t’en vouloir, pour tes essais ratés.
J’ai souvent été dure, froide, distante.

Pardon maman. 
Pardon de ne pas avoir vu.
Pardon de ne pas avoir vu que tu essayais tellement fort, que tu aurais tellement voulu.
De ne pas avoir compris que tu faisais de ton mieux avec ton vécu, ta personalite, tes failles et tes faiblesses.
Aujourd’hui, je veux que tu saches tout ce que tu as réussi, et je voudrais te dire merci.

Mais ce soir, vous n'êtes pas là... 

Des jolis moments en photos

On se serait tous affalé les uns sur les autres en essayant d’attraper le plus rapidement possible un maximum de coussins. 
On aurait entonné les chants, fredonnés tous les uns plus mal que les autres. Essayant chacun de prendre le dessus sur les autres avec son air favoris. 
Les mélodies se seraient mélangées, les paroles aussi. On en aurait pouffé.

En cette veille de Rosh Hachana

Lettres à ma maman

Il était une fois, Dieu qui s’ennuyait là-haut tout seul sur son trône, décida de créer une femme. 
Mais pas n’importe quelle femme.
Une femme merveilleuse et incroyable. 
Une femme attentive et ambitieuse. 
Une aventurière, combative et créative .
Une femme courageuse, combative et déterminée. 
Une femme disponible, à l’écoute et encourageante. 
Une femme énergique et intuitive. 
Une femme méthodique, motivée et organisée .
Une femme passionnée, et résistante. 
Une femme solide, et tenace. 
Il appela cette femme Malka. 
Parce qu’elle fut appelée à régner de nombreuse année sur une famille plutôt peu conventionnelle. 
Alors il la vêtit de grosses godasses, d’une épée/balais ainsi que d’un bouclier. 
Ce qu’il vit lui plut. 
Il la plaça sur le rebord du monde puis d’un beau coup de pied au cul, l’expédia parmi les humains. 
Il apporta un gros coussin et des pops-corn (gout pomme cannelle, les meilleurs !) et observa. 

c'est trop drôle de mourir...

Humour & Vdm

Eliana est en pleine période d’angoisse de séparation. Depuis plusieurs semaines au moment du coucher, elle se met à pleurer disant qu’elle ne veut pas que je meure lorsque je serai vieille.
Tous les soirs, les mêmes discussions reviennent :
Mais quand je serai une maman, tu seras toujours ma maman ?
Et quand je serai une mamie, tu vas mourir ?
Je ne veux pas devenir une maman et avoir un bébé !
Je veux que tu restes toujours ma maman !

Dur dur de se réveiller...

Humour & Vdm

07h12. Toujours pas d’Eliana en vue. Cette fois ci je m’énerve.
 »Eliana tu n’es toujours pas sortie du lit ?? Je suis très pressée ce matin, j’ai absolument besoin que tu m’écoute !’’
Elle  » mais maman ! Je suis plus allongée dans le liit je t’ai dit ! ».
Je m’essuie les mains sur mon short (berk hein ? Mais je ne supporte pas les tabliers j’ai l’impression d’être une caricature de la parfaite mégère), me dirige vers sa chambre pour voir ce qu’elle fabrique depuis déjà plus de 15 mn.

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