Devenir mère, ranger ses rêves au placard?

Ma vie de maman

La place des loisirs dans la vie d’une mère de famille…

C’est la question à laquelle j’ai été confrontée lorsque j’ai cidé de lancer mon blog sur ma vie de maman débordée, dépasséedésespérée, mais également décomplexée, surprenante et surtout entière et authentique .
J’y ai beaucoup réfléchis et j’ai donc naturellement décidé d’en faire une chronique. 

Ai-je droit de prend de mon temps si précieux pour parler de moi, de ma vie, m’exprimer au grand public? 

Suis-je vouée à essuyer des nez enrhumés et à torcher des fesses toute ma vie jusqu’à ce que asphyxie s’en suive? 

Á répéter à Eliana 10x par jour que la cuvette des toilettes n’est pas un puit naturel permettant de se désaltérer à volonté et à Noam que les Nesquik ça s’avale par la bouche et non par les narines?

Á n’avoir pour seule sortie sociale que les parcs oú, moisissant sur mon banc je m’esclaffe sans fin devant chaque pirouette sans avoir de droit de pouffer lorsque l’un des deux se mange la gueule en glissant du toboggan? 

Mon destin est t-il de leur raconter soir après soir les mêmes livres  »Il y a un monstre dans mon placard » et  »Rendez moi mes poux » alors que  la seule histoire qui me fasse réellement triper depuis que suis devenue mère c’est celle du Petit Poucet?

Ne suis-je bonne qu’à faire l’arbitre entre mes deux catcheurs et à ramasser derrière eux  jeux, habits et restes de repas?

Dois-je toute mon existence enfiler chaque matin mon uniforme de mère et dépouse, m’occuper des autres et faire la sourde oreille à mon coter créatif qui hurle en moi et qui cherche par n’importe quel moyen de s’exprimer?

A t-on le droit d’être parfois égoïste et de ne penser qu’à soi, à son bien être et à sa réalisation?

 Dès notre naissance nous sommes conditionnés à satisfaire les envies, les besoins et les attentes de notre entourage:  

-Lorsqu’on est enfant, nous devons faire plaisir à nos parents. 
-Plus tard à l’école, nous devons faire plaisir à nos professeurs, 
-Puis au boulot, nous devons faire plaisir à notre patron,
-Une fois en couple, nous devons faire plaisir à notre conjoint,
-Et devenues maman nous devons faire plaisir à nos enfants.
Et puis à la fin, la boucle est bouclée.

Mais à quel moment nous sommes nous fait plaisir à nous même? 
Á quel moment nous sommes nous permit de vivre notre passion? 
Á quel moment nous sommes nous autorisé à avoir un hobbie? Ou une activité qui nous fait du bien?

 Je suis maman depuis près de 5 ans et: 

 -Je travaille pour survivre. Oui parce que bien qu’ayant de bons revenus, vu le coût actuel de la vie, cela ne nous permet pas de profiter de la vie. Certes je vis, mais je ne profites pas de toutes les merveilles qu’elle nous offre. Pour moi travailler pour avoir un toit sur la tête, de la nourriture dans mon assiette et de quoi s’habiller équivaut à de la survie.

 Je suis la parfaite fée du logis. Moi qui étais si bordélique étant jeune – au point que ma maman fermait systématiquement ma porte en passant devant pour ne pas avoir à regarder le foutoir qu’il s’y trouvait- je suis devenue une remarquable femme d’intérieur dont la maisonnée brille du sol au plafond. La maternité a fini par me rendre rendre maniaque. Avouez que ça tombe plutôt mal n’est-ce pas? 

J’élève mes enfants. Á peut près seule puisque mon mari- travaillant beaucoup- n’est pratiquement pas à la maison en semaine. Et les seuls livres (d’adulte) que je me suis permise de lire ces 5 dernières années sont des livres sur l’éducation bienveillante.
Non que ça soit désagréable, mais ce n’est pas franchement le genre de livre que j’ai envie de me taper quand je suis dans mon bain moussant!  

Dans cette équation quand puis-je m’octroyer des moments de détente, pour moi seule? 

Mon seul plaisir est d’aller toutes les 3 semaines me faire une manucure 
Au moins là bas je peux laisser parler ma créativité..J’ai testé toutes les couleurs, une plus originale que l’autre. Même celles qui prennent la poussière dans un coin.
 »Mais ya vraiment des gens qui mettent ça aux doigts?? » Oui oui il y en a, c’est moi, il faut bien que mon grain de folie s’extériorise quelque part!

Je rêve de voyage, d’aventure, de peinture, d’art, de photographie, et surtout, je rêve d’écriture
Vous rêvez sans doute vous aussi à d’autres horizons sans vous permettre de les écouter car trop happées par vos obligations familiales/sociales/professionnelles; n’est ce pas?
Nous avons toutes des désirs, même de tout petits; et si nous ne les réalisons pas, qui le fera pour nous? 

Sortons nos rêves de nos placards poussiéreux et réalisons nous! 

 robe mere et fille:Johanna Shrayer- Vetements Bebe

Depuis que  Noam est né j’écris et je garde tout dans un fichier internet. J’écris pour m’exprimer, pour extérioriser, pour partager. Et si cela peut m’éviter 25 ans de psychothérapie alors pourquoi m’en priver?  
Jusqu’à maintenant je ne le faisais que par le biais de petits groupes Facebook, mais dans lesquels il faut tout de même respecter le politiquement correcte en faisant attention à ne pas lancer de sujets trop profonds et de ne pas donner un avis différent des autres sous peine de se faire sauter dessus. Il faut être madame tout le monde quoi.
Mais moi je suis bien loin d’être madame tout le monde!

Á présent je souhaite écrire avec mes tripes, je renonce à plaire au autre. 
Je veux simplement être honnête avec moi mêmeme recentrer sur la personne que je suis réellement. Je suis différenteEt je veux laisser exprimer cette différence.
Je veux que vous vous reconnaissiez dans mes récits, je veux qu’à travers mon humour décalé et décomplexé vous réussissiez à dédramatiser votre quotidien et à voir d’un nouvel oeil toutes vos (nos!) galères de mamans. 

Je veux voir sur vos visages se dessiner un sourire.

J’accepte la grande aventure d’être moi, et je suis ravie de pouvoir vous embarquer avec moi! 

Signé: Une mam sans complexe (ou presque).

Cliquez ici pour annuler la réponse.